Nous vivons comme si nous étions des créatures immortelles. Nous nous
occupons de beaucoup de choses passionnément et nous aimons tellement notre vie
que la mort est notre pire ennemie. Cependant, la mort devrait être la raison
majeure de notre envie de vivre parce que notre vrai bonheur dépend de chaque
battement de notre cœur. Il suffit de se boucher les narines et la bouche pour
ne plus faire partie de cette vie alors qu’un arbre doit prendre plusieurs
coups de hache pour être abattu. En outre, il peut renaître après quelques
jours si ses racines ne sont pas brûlées.
Nous sommes des créatures fragiles, mais à cause de nos soucis, nous vivons
comme des super héros. Nous disons que nous sommes à la recherche du bonheur
tandis que nous nous imposons des principes qui nous empêchent de vivre
heureux. Nous confondons souvent risque et plaisir. C’est cette confusion qui
transforme les inventions humaines en armes destructives. Nous avons inventé
des armes pour nous détruire : les motocyclettes, les voitures, les
avions, les gratte-ciels, l’internet, les téléphones intelligents, les produits
chimiques, les fusils, les bombes atomiques et j’en passe.
Dans sa prière d’intercession, Moïse a fait une description lamentable de
l’existence humaine. Il a dit : « Les jours de nos années s'élèvent à
soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; Et l'orgueil
qu'ils en tirent n'est que peine et misère, car il passe vite, et nous nous
envolons ». (Psaumes 90.10). Ce n’est donc pas le nombre d’années qui
détermine notre bonheur. Dans certains pays, vivre est comme un châtiment. Les gens
sont constamment terrorisés par la peur, la famine et la cruauté. Mourir pour
eux est un soulagement par le fait que leurs âmes sont libérées de la
souffrance. Moïse a reconnu que seule la bonté de l’Eternel pouvait rendre
l’homme heureux. C’est pourquoi il a dit : « Rassasie-nous
chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et
l'allégresse ».
« Toute notre vie » signifie « pendant notre
existence ». Dans cette existence, nous sommes mortels. Et notre mortalité
n’est pas assujettie à nos objectifs. Elle est indépendante. Nous sommes ses
esclaves. Notre mortalité n’est pas comme une semaine, voire comme un jour qui
doit durer vingt quatre heures. A l’instant où j’écris ce texte, j’aurais trois
jours dans une morgue. La mort a effleuré le navire de mon existence et j’ai
compris pour une nouvelle fois comment je suis fragile.
L’existence n’est qu’une portion d’heures empruntée au temps. Dieu seul
connait cet instant où les aiguilles de notre horloge doivent s’arrêter de
folioter les pages de notre histoire. Je n’oublierai jamais cette phrase que
j’ai lue dans un livre du pasteur Rick Warren (Une Vie motivée par
l’Essentiel): « Vous passerez beaucoup plus de temps après la mort dans
l’éternité que sur terre ». Il a cité dans son livre une parole de Sir
Thomas Browne qui stipule : « Votre existence terrestre est une
petite parenthèse par rapport à l’éternité ». Ainsi, notre mortalité nous
prépare à l’immortalité.
Je vous laisse quelques phrases de ce pasteur en guise de conclusion.
- Vous
pouvez atteindre tous vos objectifs et avoir un succès fou d’après les critères
du monde tout en passant à côté du but pour lequel le Seigneur vous a créé.
- Nous
sommes des produits de notre passé, mais nous ne sommes pas obligés d’en être
prisonniers.
- La
rancune vous fait toujours plus de mal à vous qu’à votre adversaire.
- Les
biens ne procurent qu’une joie passagère.
- La
valeur personnelle n’a rien à voir avec l’épaisseur de votre portefeuille.
- Nous
ne trouverons la vraie sécurité que dans quelque chose que personne ne peut
nous enlever : notre relation avec Dieu.
- Je
ne connais pas toutes les clés du succès, mais je sais qu’essayer de plaire à
tout le monde mène à l’échec.
- Le
plus grand drame n’est pas de mourir, mais de vivre sans but.
Jerome Dorsonne Emerson
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