mercredi 15 mars 2017

Notre pauvre dilemme


Quelle que soit la route empruntée durant ton existence, tu choisis soit de vivre, soit de mourir. Ton silence est un danger quand l’accusation est sur son trône. Tes paroles dévoilent tes pensées et te retirent parmi les lâches. Et c’est ton prochain pas vers l’objectif pour lequel tu étais venu sur terre.
La vie est belle, mais la mort peut être plus belle pour celui qui vivote à cause de ton existence. Tu vis pour mourir et tu mourras parce que tu vis. Il n’y a donc pas de mort sans vie, c’est un duo indispensable dans l’existence, un pair de chaussures bonnes à couvrir et à protéger les pieds de tous les pèlerins.
Chacun de tes pas t’approche de ta fin et t’éloigne de ton existence. Il y a des pas qui sont contrôlés par tes mots, d’autres par ton cerveau et d’autres encore sont partis par les bousculades dans la foule. Quelle que soit la cause, tu marches vers ta fin. Tu n’y peux rien, c’est la vie qui est responsable. Et le pire, c’est que la vie et la mort sont très fidèles entre elles. Tu n’es qu’un maillon remplaçable de la chaîne.
Tu n’as pas choisi de te donner la vie, tu ne peux pas refuser d’obtenir la mort. La vie est la porte par laquelle tu entres dans l’existence et la mort est celle qui te montre la sortie.  Tes regards plaintifs ne suffiront jamais pour gagner la pitié de la mort ni pour te sauver de la gratitude de la vie. Ton bonheur vient dans l’oubli de ton départ et ton malheur se nourrit de ta peur de quitter ce corps corruptible, cette masse de poussière vivante dans laquelle séjourne une âme éternelle.
La mort est-elle plus cruelle que la vie ? Non. La vie, étant un cadeau, est une école où tu passes un temps à t’enrichir des choses qui ne peuvent pas te sauver de la mort. La seule chose qui te sera fidèle d’ici-bas jusqu’à l’autre fin est ta rédemption. Alors, si tu veux connaître le vrai bonheur sous ce soleil, fais de toutes tes journées des adieux à ton orgueil qui te présente la mort comme une scène à Hollywood.
Cette vie qui nous anime est un héritage corrompu par Adam et Ève. La vraie vie ou la vie parfaite est en Jésus-Christ. Paradoxalement, sans la mort, elle aurait été impossible. Donc, en dépit de toutes ses cicatrices qui assaillent notre psycho, la mort est l’unique médecin qui peut guérir totalement nos maux existentiels. Elle est la meilleure amie du corps qui se déchausse par l’âge.

Quand tu choisis de vivre, tu valorises la mort. Le suicide est la violation du droit de la mort, c’est pourquoi l’autre existence le condamne. Laisse ta vie en paix et laisse la mort continue sa guerre, car un jour elle sera vaincue. Meurs sans regrets, car le chagrin à ceux qui restent. Dans cette guérite amovible, la douleur n’existe plus. J’ignore où tu te cacheras pour assister à ce festival de cris languissants, mais je suis certain que tu vas dans ta vraie demeure. La vie continue ici et là-bas.

Jerome Dorsonne Emerson 

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