Se
défaire de toute une vie est la plus grande révolution qui puisse exister, à
mon avis bien sûr! Se révolter contre ses anciennes mœurs, ses anciennes
pratiques et habitudes au regard d'une collectivité qui se fait juge, est
parfois la plus grande et la plus dure des entreprises de l'homme. Pour ce
faire, il fallait affronter les titans intérieurs, les orages de consciences
rebelles et réticentes qui assombrissent l'arrivé de la nouvelle vie.
Il ne faut jamais avoir peur si on veut faire quelque chose pour soi-même dans la vie.
On se transforme en fourvoyé aux regards moqueurs et égoïstes des autres. Il
faut savoir déterminer ce qu'on veut réellement: rester soi-même en choisissant
sa propre voie ou emprunter celle des autres par crainte d'être ridiculisé. Il
faut apprendre à perdre ses amis pour tracer parfois sa propre voie; apprendre
à déguster notre solitude quand tout le monde cherche un toison d'or qui n'est
pas sur la carte de nos priorités.
La vie
est trop courte, trop précaire, trop précieuse pour ne pas la vivre pour
soi-même ou pour la regarder échouer comme une vieille barque en ne la vivant
que pour les autres. Ce n'est pas de l'individualisme, mais de l'individualité,
de l'affirmation et du surgissement de l'individu au sein d'une collectivité
étouffante et exigeante. On doit vivre en communauté sans jamais perdre sa
personnalité. Sinon, l'homme n'est qu'un grain de sable égaré au milieu de
l'océan.
Moi, je veux
assumer mon individualité sans jamais avoir honte et peur de l'opinion commune.
Cette dernière qui parfois est une couronne de plomb sur la tête de l'oiseau,
lui empêchant de prendre son envol pour visiter d'autres horizons. Et
vous?
Antoine Jethro
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