Ici...
Ici dans ce foutoir, la mort des intellos n'est pas ce qu'il y a de pire, mais plutôt celle de leur mémoire. Nous sommes trop occupés à mourir pour penser trop longtemps à la mémoire des autres, à leur mort. Mais que dis-je? Peut-on continuer à nommer la mort cette décrépitude de l'existence humaine? Peut-on parler toujours tout bonnement de la mort quand la mémoire, tout comme la chair, part en vrille comme si l'homme n'était qu'un mauvais rêve?
Hélas! Même la mort n'est pas la même dans cette contrée qui a perdu son nom au milieu des misères humaines!
Ici, malheureusement, l'indignation est devenue une mauvaise fièvre qui fait délirer des consciences culpabilisantes et complices.
Ici, tout est tout, mais rien n'est pire qu'une indignation malsaine et factice. Car, ici, l'héroïsme est une façon de parler de la lâcheté pour ne pas se sentir gêné!
Ici, les révolutions sont mortes dans une immédiateté égoïste.
Antoine Jethro
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