mardi 30 mai 2017

Faire découvrir le potentiel d’une femme, le pari de Katicha Katicha Luberisse


Livres en Folie


Découvrir le potentiel d’une femme est le « résultat d’un ensemble de recherches et d’analyses sur l’histoire de la femme de la création à nos jours». Signé Katicha LUBÉRISSE, cet ouvrage de trente-six pages paru dans la collection La Relève sera disponible à Livres en folie. Il comporte sept chapitres : la création de la femme ; le cerveau de la femme ; la femme dans la société ; la femme dans le foyer ; le féminisme ; l’influence des femmes et conseils aux femmes. L’auteur tient à ce que « la femme découvre son potentiel et l’exploite afin de valoriser son rôle dans la société et dans le foyer».

Née à Liancourt dans le département de l’Artibonite, le vingt-quatre novembre 1989, Katicha Lubérisse est infirmière de profession et semble faire de la cause des femmes son cheval de bataille. Aussi cette femme de vingt-huit ans suit- elle l’influence des féministes comme Clara Zetkin, Angela Davis et Olympe de Gouges. Aussi saugrenus et contradictoires qu’ils soient, Katicha LUBÉRISSE utilise des arguments BIBLIQUES pour asseoir le féminisme : « L’homme n’était pas supérieur à la femme et aucun d’eux n’était sous-estimé, mais c’est à cause de la désobéissance que la femme allait être dominée par l’homme (Genèse 3 : 16) ; elle se soumet à son mari parce que c’est un commandement de Dieu et non une malédiction (Éphésiens 5 : 22). »
Néanmoins, certains chapitres du livre, particulièrement le cinquième, se révèlent malgré tout pertinents. Consacré au féminisme, ce chapitre demeure important dans le contexte actuel. « Le féminisme est un mouvement revendicatif visant à défendre les droits des femmes et accroître leurs rôles dans la société. Il a connu son apogée dans les années 1890. » Sont également présentées dans celui-ci quelques dates importantes dans l’accession des filles à l’éducation ; ainsi que celles qui ont permis aux femmes d’accéder aux urnes. « En 1848, les féministes Lucrétia Coffin Mott et Elizabeth Cady Stanton ont lancé une campagne pour le suffrage féminin suite au refus du congrès antiesclavagiste d’accorder un siège aux femmes. »

Katicha Lubérisse cite et présente certaines féministes célèbres à l’échelle mondiale, telles que : Olympe de Gouges, Angela Davis, Georges Sand et, bien sûr, Simone de Beauvoir ; pour réserver par la suite des paragraphes respectifs à Ertha P. Trouillot et à Marie Etienne Martine Joseph MOISE : « Elle était présidente de la République d’Haïti à titre provisoire de mars 1990 au sept février 1991. Elle est la première femme avocate d’Haïti en 1971 et la première femme membre de la Cour de cassation en 1986. Sous sa présidence, elle a maintenu la paix et a organisé la première élection présidentielle, le 16 décembre 1990. » « Première dame de la République d’Haïti, Mme Marie Étienne Joseph MOISE représente un potentiel de forces agissantes et dynamiques pour la transformation radicale de notre société tout en favorisant le respect et la promotion des valeurs positives. »

Elle critique les affiches publicitaires dans lesquelles le corps de la femme est utilisé comme objet et à des fins commerciales. D’autre part, elle dénonce les musiques qui dévalorisent la gent féminine : « Dans cette catégorie, les femmes sont les principales cibles. Les chanteurs utilisent parfois des mots vulgaires qui dénigrent les femmes afin d’attirer l’attention du public. Le rabòday en est un exemple. »
Sindy DUCRÉPIN

Sindy DUCRÉPIN
Publié le 2017-05-24 | Le Nouvelliste

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